Ségolène Royal comme à la maison à Solférino

PRIMAIRES - Depuis quelques semaines, la candidate a investi le siège historique du PS...

«Vous n’êtes pas encore en vacances? Bientôt peut-être. Merci en tout cas d’être venu à ce rendez-vous tout simple, est-ce que ça vous convient cette organisation?» Mercredi, midi, Ségolène Royal reçoit les journalistes rue de Solférino, siège historique du PS. Comme depuis deux semaines, la candidate aux primaires y tient sa conférence de presse hebdomadaire et des points avec les médias plus informels sur les thèmes de l’actualité. Son équipe a également investi le bureau mis à sa disposition et y organise les réunions de travail. «Cela a été proposé en toute bienveillance par le PS et je joins l’utile à l’agréable en revenant dans la maison des socialistes. Il manque juste encore un endroit  pour pouvoir boire un petit verre de l’amitié après les conférences de presse», sourit Ségolène Royal qui promet qu’elle va y remédier.

Une première étonnante
A l’époque Première secrétaire, c’est Martine Aubry qui avait imaginé que le parti et ses infrastructures puissent être mis au service des participants aux primaires. «Nous avons mis à disposition un bureau pour tous les candidats mais elle est la première à l’occuper», glisse un cadre de la direction. Une première étonnante pour Royal qui avait construit sa candidature en parallèle  du PS en 2007. A l’époque, son association «Désir d’avenir» avait supplanté le réseau militant du PS et ses locaux du 282 boulevard Saint-Germain  étaient le réel centre névralgique de sa campagne. Pourquoi ce changement?  Par commodité, surtout. Première candidate cette année à ritualiser une conférence de presse hebdomadaire, Royal a besoin de recevoir régulièrement. Elle l’a d’abord fait à la mairie du 4e arrondissement (de sa directrice de campagne, Dominique Bertinotti) puis au musée social. Elle disposait également des locaux de Désir d’avenir (aujourd'huirue de Saintonge après avoir quitté le chic 6e arrondissement) mais elle cherchait un endroit plus pratique.
Et les autres?
La candidate apprécie également la symbolique de Solférino. «Les militants vont être contents… », glisse-telle. « Cela fait 25 ans qu’elle est militante socialiste. Elle est chez elle ici, explique Guillaume Garot, son porte-parole, qui voit le siège du PS comme une base solide pour le rassemblement autour de la gauche. Ségolène Royal, c’est ça. Les deux pieds dans la gauche mais aussi capable de tendre la main vers le gaullisme social.»
Royal sera-t-elle rejointe par les autres candidats? Rien n’est moins sûr. «Pour le moment, je ne sais pas encore où nous allons nous installer», avoue Olivier Dussopt, député de l'Ardêche et porte-parole de Martine Aubry, qui se réjouit de la présence de la présidente de Poitou-Charentes à Solférino. Et Aubry qu'en pense-t-elle? «Demandez-lui, rétorque Royal. En tout cas ce serait bien que tout le monde s’installe ici, que nos équipes se rencontrent et travaillent ensemble, ne serait-ce que pour faciliter le rassemblement après les primaires.» Et pour, peut-être, boire le verre de l'amitié.

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